Objet sonore visuel par excellence, le disque vinyle est, à lui seul, le symbole d’une histoire plastique de la musique : il traverse les âges électriques et se réactive sans fin : sa fabrication procède des machines et son produit, synthèse des arts sonores, ouvre sur une utopie.
Dans cet article inédit de janvier 2015, Samon Takahashi propose une étude des enregistrements discographiques des silences.
Cet article de Samon Takahashi a été publié dans TACET (2013, n°2, p. 21-69), revue dédiée aux musiques expérimentales. Il tourne autour de la question de l’expérimentation en musique, un dossier dirigé par Matthieu Saladin.
[…] Je proposais de faire du phonographe en tant qu’instrument de reproduction un instrument de production de manière à ce que le phénomène acoustique se produise lui-même sur le disque sans existence acoustique préalable par la gravure de séries de signes nécessaires […]
« Le gramophone : le gramophone avait jusqu’à présent pour rôle de reproduire des phénomènes acoustiques existants. Les vibrations des sons à reproduire étaient gravées sur une plaque de cire au moyen d’une aiguille et retransformées en son à l’aide d’un microphone…